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Le changement de banque facilité par la loi Macron ne semble pas faire des émules. Seulement 1,2 million demandes de transfert ont été effectuées.

La mobilité bancaire à la hauteur ?

L’offre bancaire est en perpétuelle évolution, surtout depuis le développement des banques en ligne. La mutation du marché est en marche mais, pourtant, les Français restent frileux à l’idée de changer de banque.

En théorie, changer de banque est une démarche simple. Sa mise en œuvre a d’ailleurs été facilitée en 2017 avec l’introduction d’un nouveau mandat de mobilité bancaire (loi Macron). Sur le papier, en remettant ce mandat à sa nouvelle banque, le client lui laisse le soin d’opérer tous les changements nécessaires pour les versements et les prélèvements.

Ainsi, si le client n’a pas besoin de prévenir son fournisseur d’énergie du changement puisque sa nouvelle banque va s’en charger. Plus pratique, plus simple, la mobilité bancaire a donc tout pour plaire. Mais au regard des études menées par les spécialistes du secteur, le changement de banque ne fait pas autant d’adeptes qu’attendu.

Un besoin de proximité avec sa banque

Avec la réforme de la mobilité bancaire, les analystes s’attendaient à ce que 30 % des clients bancaires changent d’établissements. Si l’Hexagone compte près de 80 millions de comptes courants en activité, l’année dernière, ce sont seulement 1,2 millions de demandes qui ont été passées. Les premiers ne laissent donc pas transparaître un engouement massif.

Si le nombre de transferts a évolué à la hausse entre 2016 et 2017, l’appel des sirènes n’a pas reçu de réponse de la part des Français.  Ces derniers restent attachés à leur banque et expriment un besoin de proximité à l’heure où la banque a tendance à se dématérialiser. En cas d’incident ou de problèmes, les clients préfèrent avoir un interlocuteur physique.

Mais les banques en ligne ne présentent pas toujours d’interlocuteurs hormis via des solutions en ligne, par exemple, avec un chatbot bancaire. Pour l’instant, les particuliers préfèrent avoir plusieurs comptes mais ne franchissent pas encore le pas de la domiciliation bancaire.

Emmanuel CROGNIER

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