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L’Etat prévoit d’être davantage vigilant concernant les modalités d’octroi des banques compte tenu de la facilité d’accès aux crédits immobiliers après la remontée des taux d’intérêt qui y sont affectés.

Les banques veulent conserver des taux bas pour les crédits à l’habitat

Le prêt immobilier est l’un des principaux produits d’appel des banques, par lequel elles tentent de conquérir de nouveaux clients, et surtout de les fidéliser. La diminution de coût total des emprunts à l’habitat, due au prolongement de la baisse des taux est l’une des principales raisons d’achat d’habitations dans l’Hexagone. Ainsi, les organismes bancaires souhaiteraient que les taux d’intérêt appliqués aux financements de la pierre restent bas, afin de conserver des conditions d’accès favorables et intéressantes pour les emprunteurs Français.

Par ailleurs, les marchés financiers observent une hausse des taux moyens des emprunts d’Etat, qui reste la référence pour fixer le niveau des barèmes des banques commerciales en France. Selon toute logique, les taux d’intérêt auraient dû augmenter davantage, compte tenu de la conjoncture actuelle.

Toutefois, le niveau de l’OAT sur 10 ans n’est pas la seule condition prise en compte par les organismes financiers pour modifier leur stratégie de vente. La BCE (Banque Centrale Européenne) a gardé sa politique monétaire, incitant les établissements à prêter avec des modalités d’accès plus souples que prévu.

Des plus, en raison d’une année record des financements immobiliers souscrits en 2016 et du dynamisme du marché de la pierre, les banques ont fixé des objectifs commerciaux plus élevés que l’année précédente. Elles favorisent donc une certaine stabilité des barèmes afin de proposer des offres de crédits immobiliers encore attractives pour les ménages Français.

Les pouvoirs publics sont vigilants face aux prix et aux taux de l’immobilier

Le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) dont l’objectif est de contrôler la stabilité financière au sein du territoire Français et de garantir la bonne santé des institutions pour la croissance économique du pays, a fait part de son inquiétude concernant la facilité d’octroi des crédits immobiliers.

Le Conseil remarque que les critères d’acceptation des établissements prêteurs ont été assouplis et que les transactions restants importantes. Par anticipation d’une remontée brusque des taux, qui pourraient avoir des conséquences sur les emprunteurs, les épargnants et les banques, le HCSF préfère rester vigilant et mettre en garde les organismes face aux risques qu’ils encourent sur le marché financier.

Au mois de novembre 2016, la hausse des prix de l’immobilier s’est confirmée et force est de constater que cette tendance a été renforcée en début d’année 2017. Les montants prêtés ont donc augmenté de la même manière sur la période tandis que les apports personnels diminuent depuis quelques mois, renforçant l’inquiétude du Conseil sur les risques que prennent les banques sur certaines opérations financières.

La vigilance est donc conseillée pour tous les organismes prêteurs en France, en raison de l’incertitude politique et économique de ce début d’année. Toutefois, tant que la demande reste forte du côté des emprunteurs et que la concurrence est grande, il est difficile de savoir si les banques vont suivre les recommandations ou conserver leur stratégie.

Marie CARON

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