Emprunter en 2020, une bonne idée ?
- Publié le 8 Janvier 2020
Avec des taux d’intérêt en légère hausse, les candidats à la propriété doivent-ils accélérer leur projet ? Pas nécessairement. Par contre, ils devront présenter un dossier solide.
Acheter quand les taux sont bas
Depuis quatre ans maintenant, le marché de l’immobilier est en effervescence. D’un côté, les taux des crédits à l’habitat n’ont jamais été aussi faibles et, d’autre part, le marché de la pierre en profite avec plus d’un million de transactions réalisées dans l’ancien en 2019. Si la chute des taux semble avoir atteint son summum en novembre dernier (1,12 % de taux d’intérêt moyen), les banques ont quelque peu revu leur positionnement.
Faut-il pour autant précipiter un achat pour éviter une remontée des taux ? Non, car un bien immobilier n’est pas un bien de consommation, son achat n’est donc pas à prendre à la légère. A la vue des sommes engagées, faire un choix précipiter peut coûter très cher. Il faut donc faire preuve de sagesse et continuer à sonder le marché pour trouver le bien idéal. Certes, la question du financement reste essentielle mais elle n’est pas l’unique point à surveiller.
Les taux ne vont pas remonter brusquement
En fin d’année passée, les banques ont été invitées à mieux encadrer l’octroi des crédits immobiliers afin de garantir l’équilibre du marché. Bercy tient à ce que les conseillers bancaires veillent à respecter une limite de 33 % de taux d’endettement. La mensualité du prêt doit donc avoir un montant inférieur à un tiers des revenus d’un ménage. L’obtention d’un prêt peut donc être plus compliqué en 2020 mais cela ne signifie pas un refus catégorique pour toutes les demandes. Il s’agit plutôt d’un changement de politique à laquelle les emprunteurs devront montrer patte blanche. Pour cela, il faudra présenter une gestion saine de son budget mais aussi justifier de revenus suffisants.
Quant aux taux d’intérêt, ils devraient se contenir durant le premier semestre 2020 puisque la Banque centrale européenne (BCE) entend continuer sur sa politique de taux bas. Ces taux accessibles sont censés stimuler l’activité au sein de la zone Euro. En clair, il ne faut pas s’attendre à une hausse brutale des taux. Pour l’instant, les observateurs du secteur perçoivent quelques hausses de 0,2 % auprès de différentes banques. Mais dans une conjoncture d’attractivité des taux, ces derniers affichent des taux jamais vu auparavant. Mieux vaut donc ne pas faire la fine bouche.