Le gouvernement est en train de constituer le budget de l’année 2019. Le ministre de l’Économie et des Finances et celui des Comptes Publics, Bruno Lemaire et Gérald Darmanin, revoient à la hausse le taux du déficit public en 2019, alors que les prévisions étaient encourageantes quelques mois auparavant.
Un indicateur macroéconomique à la traîne
La rentrée n’est pas de tout repos pour le gouvernement. Le budget pour l’année 2019 est en train d’être décidé avant une présentation définitive le 24 septembre. Et les indicateurs sont guère prometteurs vis-à-vis des prédictions formulées au mois de juillet dernier. En effet, le Ministre de l’Économie et des finances estimait un déficit public de l’ordre de 2,3% du PIB pour 2019. Or, les nouvelles prédictions viennent de tomber et Bruno Lemaire avance un déficit qui avoisinerait plutôt les 2,8% du PIB. Plusieurs facteurs entrent en jeu pour expliquer les origines de cette soudaine bascule.
Les dépenses publiques à nouveau sollicitées pour les charges salariales
Tout d’abord, l’année 2018 devrait quant à elle se conclure avec un déficit situé à 2,6% du PIB. L’écart de 0,2% supplémentaire pour l’année suivante provient d’une transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité des entreprises (CICE) en baisse des charges. Les comptes publics financeront cette mesure à hauteur de 20 milliards d’euros à compter de l’année prochaine. Un nouvel effort pour les dépenses publiques qui vont par conséquent augmenter.
Une croissance en recul par rapport à 2017
Ensuite, l’activité économique souffre d’un ralentissement. Il faut dire que cette situation survient après une année où l’activité Française a retrouvé des couleurs. L’année 2017 fut une période relativement prospère pour la croissance du pays qui s’établissait à 2,2%. Un taux jamais atteint depuis plus de 6 ans. Il faut en effet remonter en 2011 et ses 2,1% pour retrouver un accroissement du PIB aussi réjouissant.
Maintenant, des économistes ont délivré un consensus sur une nouvelle prévision de croissance. Ils l’estiment à 1,7% pour le compte de 2018. L’exécutif se confronte donc à un affaiblissement des perspectives futures pour le PIB qui peine à s’accroître.
La révision de la croissance à 1,7% semble tout aussi difficile à atteindre, puisque le gain de richesses devra se développer d’au moins 0,8% sur le dernier trimestre. Un palier qui semble lointain selon les prévisions de la Banque de France qui mise sur un accroissement potentiel de 0,4%.