Quel est votre projet ?

 

En cette période de taux d’intérêt qui battent les plus bas niveaux, envisager l’achat d’un logement est sans aucun doute opportun s’il fait l’objet d’un financement par emprunt bancaire.

Le plancher battu pour la 6ème fois en 2019

En dévoilant ses nouvelles statistiques mensuelles, l’Observatoire Crédit Logement confirme, une fois de plus, que les établissements bancaires sont prêts à tout pour financer le projet immobilier des ménages et qu’ils se mènent une concurrence féroce. Avec un taux moyen à 1,13% en octobre sur l’ensemble des durées, les emprunteurs n’ont jamais eu affaire à un coût des intérêts aussi faible dans leur offre de prêt. Sur 15 ans, le taux descend même sous le seuil des 1% à 0,90% en moyenne, à 1,05% sur 20 ans et enfin à 1,32% sur 25 ans.

Après la faible remontée des taux d’intérêt constatée entre août et septembre, où le taux moyen est passé de 1,15% (ancien plancher record) à 1,18%, c’est ainsi une nouvelle chute qui témoigne de la volonté des banques d’accroître la production d’encours immobiliers à de très hautes proportions, notamment dans le but de boucler leurs objectifs commerciaux de l’année.

Aussi, les professionnels ont recours au prêt immobilier afin qu’ils puissent attirer et fidéliser un maximum de profils qui les intéressent comme par exemple les jeunes cadres et les personnes qui disposent déjà d’un patrimoine conséquent. Cependant, les acteurs de la banque n’ont pas d’autre solution que de mener une rude bataille sur les taux d’intérêt pour se différencier des uns des autres. Ce phénomène engendre une diminution des taux moyens avec la proposition de crédits immobiliers aux meilleurs taux.

Des taux encore plus bas à venir d’après la BCE ?

Maintenant, il semble bien que la nouvelle présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, ait eu raison sur ce coup. Avant de prendre officiellement son poste, elle avait effectivement déclaré que les taux de crédit pour l’achat immobilier pouvaient encore descendre à des niveaux encore jamais atteints jusqu’à présent.

Déjà parce que la présidente compte bien poursuivre la politique des prêts accommodants impulsée par Mario Draghi, l’ancien meneur du régulateur, mais aussi parce que le plancher « absolu » ne semble toujours pas franchi. Il s’agit de cette limite de taux au plus bas que les banques ne peuvent franchir sous peine de prendre des risques beaucoup trop importants lorsqu’ils accordent des prêts immobiliers.

Mathieu DUBUFFET

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