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Entre la hausse des prix qui se propage encore cette année et la chute record du coût du crédit, difficile d’évaluer la charge globale d’un prêt immobilier.

Plus de 4 ans de revenus en moyenne pour payer entièrement un crédit immobilier

Le robinet à crédit pour l’achat d’un bien immobilier continue de couler à flots. Entre une période où le coût du crédit n’a jamais semblé aussi peu cher, avec des taux d’intérêt au plus bas de leur histoire, ainsi que des établissements bancaires enclins à proposer régulièrement des offres de prêt attirantes, les Français ont de quoi vouloir se lancer dans la conquête d’un habitat.

L’étude mensuelle de l’Observatoire Crédit Logement sur l’évolution du marché crédit immobilier précise par ailleurs l’impact financier que peut avoir la décision d’accéder à la propriétaire. À date du mois de mai dernier, l’organisme indique qu’il fallait en moyenne dépenser 4,4 années de revenus pour couvrir la totalité du coût d’un investissement immobilier. Sur un an, la progression est relativement stable bien que réelle avec +0,1%. En l’espèce, cela signifie que les prix des transactions sont plus élevés lors de cette période, mais aussi que les revenus des emprunteurs n’ont que peu évolué.

Des hausses de prix observées dans l’Hexagone

Un constat peu étonnant puisqu’une agence immobilière mentionne le fait que les prix sont encore à la hausse durant les premiers mois de 2019. Sur un an, les prix ont augmenté de 1% en moyenne dans toute la France pour atteindre environ 3 528€ par m² pour un appartement et 2 111€ par m² pour une maison.

Si dans l’ensemble la progression est contenue, les métropoles sont sujettes à des surchauffes récurrentes, surtout pour les copropriétés. À Paris, le m² carré a encore augmenté de +7% sur un an, et respectivement de +5,1% et +4,2% à Bordeaux ou à Lyon. Par région, c’est dans les Hauts de France que la hausse des prix des immeubles est la plus sensible avec +10,9% et en Auvergne-Rhône-Alpes avec +7,9%.

Une durée de remboursement qui s’est allongée de 29 mois depuis 2014

En toute logique, les ménages se retrouvent à devoir faire face à cette montée des prix modérée, mais bel et bien tangible. Pour cela, si les taux bas sont indéniablement utiles pour la contrebalancer, les banques interviennent également pour assouplir leurs conditions de financement. Résultat, les crédits sur des durées prolongées se standardisent. Il devient bien plus simple d’emprunter sur 25 ans voire 30 ans pour échelonner au mieux le montant d’une acquisition.

Avec une durée moyenne des crédits qui a atteint ces derniers mois son seuil historique, les Français n’ont jamais emprunté sur de manière aussi longue. En février, la durée moyenne s’est donc établie à 229,6 mois pour rester dans la tranche des 228 mois sur la quasi-totalité de la période qui a suivi.  

Mathieu DUBUFFET

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