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Selon un récent rapport de l’OCDE baptisé « rapport Finance et Croissance inclusive », l’expansion du crédit accordé aux ménages et aux entreprises est allée trop loin, endommageant la croissance.

Rapport Finance Croissance inclusive : une étude initiée fin 2012

Dans son dernier rapport baptisé Finance Croissance inclusive, l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE) juge que le crédit accordé aux ménages et aux professionnels nuit à long terme à la croissance économique.

Ce rapport initié en pleine crise économique, à la demande des 34 pays membres de l’organisation, montre que la finance est l’un des facteurs importants du système économique moderne. Elle estime qu’il n’y a pas de croissance sans un secteur financier solide et moderne.

A contrario, l’organisation met en évidence les excès et les dérives des financements à crédit. Selon son rapport ce type de financement accordé aux particuliers et aux entreprises a augmenté trois fois plus vite que l’activité économique au cours des 50 dernières années.

Dans le détail, les statistiques montrent que les ménages ont reçu beaucoup trop de prêt par rapport aux entreprises. Ainsi lorsque le prêt bancaire enregistre une hausse de 10 points de produit intérieur brut (PIB), la croissance ralentit de 0,3 point.

Rapport de l’OCDE : ce qu’il faut retenir

Dans son rapport, l’OCDE met en évidence les effets bénéfiques et néfastes de l’expansion de crédit. Dans la plupart des pays membres de l’organisation, la fiscalité favorise le financement par emprunt des entreprises plutôt que par les marchés boursiers.

Ce phénomène favorise et implique un très fort endettement des entreprises générant l’instabilité, réduisant la croissance et compromettant l’investissement. Résultat, cette fiscalité en faveur de l’endettement accentue les crises économiques et financières.

L’organise préconise un financement des entreprises par émission d’actions boursier plutôt que par le crédit.

Le rapport Finance Croissance inclusive met aussi un accent particulier sur un autre constat. Il s’agit du développement du secteur financier qui alimente les inégalités de revenus.

Le rapport montre différentes inégalités. D’abord, les foyers les plus aisés peuvent davantage obtenir des offres de crédit plus attractives.

Ensuite, il existe une réelle inégalité salariale souvent inexpliquée, à diplôme et expérience égale les banquiers sont mieux payés que les autres salariés.

Les salariés du secteur financier gagnent en moyenne 28 % de plus par rapport aux autres secteurs dans tous les pays membres de l’OCDE alors que le secteur ne représente que 4 % de l’économie dans sa globalité.

Gueladjo TOURE - Responis
Gueladjo TOURE

Expert en opération de financement destinée aux particuliers

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