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Les taux d’intérêt sont encore au centre de toutes les attentions. Alors qu’une remontée est attendue par les observateurs, il n’en demeure pas moins qu’elle semble encore assez éloignée. Dans l’immédiat, seuls certains profils font l’objet d’un accroissement très faible. Les emprunteurs à la typologie attrayante parviennent toujours à obtenir des crédits à des taux très compétitifs.

Les bons profils obtiennent toujours des financements intéressants

L’heure n’est toujours pas à la montée des taux. Pourtant, les professionnels du marché attestent d’une très faible augmentation des taux d’intérêt. Une première depuis plusieurs mois où ils ont été historiquement bas. Une revalorisation encore trop peu perceptible dans son ensemble, puisque seules certaines catégories d’emprunteurs sont pour l’instant impactées par des taux plus élevés.

La fluctuation donc dépend des caractéristiques du profil des ménages. Dans le cadre d’un prêt destiné à financer un bien immobilier pour un emprunteur aux ressources limitées, les taux sont effectivement supérieurs par rapport aux mois précédents. Cela signifie que tous les emprunteurs ne sont pas logés à la même enseigne, en particulier les ménages possédant un profil attractif. Ces derniers ont encore l’opportunité d’effectuer un financement tout en bénéficiant de conditions très avantageuses. Surtout que les établissements bancaires sont susceptibles de faire de belles concessions en direction de ces profils très recherchés.

Les revenus modestes sont les plus touchés par la légère hausse des taux

Pour les autres aux revenus plus modestes, la hausse pourra se ressentir. En effet, la flambée des prix sur le marché de l’immobilier pèse lourd sur le budget des emprunteurs. Ils ont donc tendance à réclamer une durée de remboursement plus longue. D’après les données statistiques de l’Observatoire Crédit Logement, la durée d’emprunt s’est accrue de 6 mois depuis le début de l’année 2018. Mais si les organismes de crédit acceptent d’étaler la dette plus longtemps, c’est en contrepartie d’un taux intérêts plus élevé.

Si une grande proportion des ménages n’a encore que peu de craintes à avoir par rapport à une remontée soudaine des taux, d’autres enjeux sont à prendre en considération. C’est notamment le cas de la fiscalité appliquée sur l’assurance emprunteur. Une refonte prochaine des spécificités fiscales sur les garanties de base va en effet augmenter le coût des cotisations pour tous les contrats souscrits à partir du 1er janvier 2019. Les assurances vont donc faire croitre le coût global des crédits accordés après l’entrée en vigueur de ce remaniement.

Mathieu DUBUFFET

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