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Un certain nombre de Français qui possèdent des ressources suffisantes émettent le souhait d’acquérir une résidence secondaire à l’étranger. Mais investir à l’extérieur du territoire français est un processus qui réclame une préparation. Notamment pour déterminer les conditions pour financer l’achat du bien. Retour sur les éléments-clés à intégrer à ce sujet.

Fixer son budget en fonction du pays et des besoins

L’enveloppe budgétaire à prévoir pour l’acquisition d’un bien est extrêmement variable. Plusieurs caractéristiques sont à prendre en considération pour son évaluation. La destination choisie est sans équivoque la fonction qui va le plus faire fluctuer le prix d’un bien. Et l’écart entre différents pays peut s’avérer immense. Pour un logement d’un même type, l’opération peut être plus de dix fois supérieure. Un intervalle visible dès lors que des villes Américaines sont ciblées. C’est notamment le cas de Los Angeles où un simple appartement peut coûter jusqu’à 500 000 de dollars. Et ce n’est rien comparé à New York où les acquisitions peuvent vite grimper au million de dollars.

Ensuite, les critères intrinsèques d’un logement vont aussi entrer en jeu dans la constitution du prix. Si les exigences sont nombreuses en matière de caractéristiques, comme la présence d’une piscine ou d’un grand terrain, alors il vaut mieux compenser le prix en cherchant dans un pays peu onéreux. Il faut donc réussir à équilibrer la balance en formulant des exigences et une destination cohérente au budget.

Privilégier le financement en France

Plusieurs alternatives s’offrent aux propriétaires qui souhaitent investir dans une résidence secondaire en ce qui concerne la méthode de financement. La première consiste tout simplement à payer l’entièreté du bien avec ses propres liquidités. Mais l’autofinancement s’avère une mauvaise idée dans un contexte économique où les taux d’intérêt sont historiquement bas. Maintenant, il possible de contracter un crédit auprès d’un établissement inséré dans le pays d’acquisition. Un processus déconseillé pour plusieurs raisons. D’une part car le langage peut s’assimiler à une barrière dans la constitution du dossier. Et d’autre part car les taux d’intérêt dans les pays étrangers sont généralement bien plus élevés qu’en France.

Ainsi, il est vivement conseillé de favoriser un emprunt sur le territoire Français. Le financement n’en sera que plus accessible (intérêt plus bas et taux fixe) et la législation protège mieux les intérêts des emprunteurs. Si les propriétaires possèdent déjà de multiples créances, il est même possible de financer l’achat par le biais d’un rachat de crédit. Cette opération nécessite d’être propriétaire d’une habitation sur le territoire français. Une fois les prêts existants regroupés, l’organisme prêteur va alors accorder une nouvelle enveloppe supplémentaire destinée à payer la résidence secondaire.

Des protections restreintes pour les acheteurs

Enfin, une attention toute particulière doit être adressée sur les clauses de protection lors de la signature d’un contrat d’achat à l’étranger. Déjà parce qu’il n’existe pas de délai de rétractation de 10 jours comme en France. Mais aussi parce que la clause d’achat à condition d’obtention d’un crédit est elle aussi inexistante. Un investisseur doit donc essayer de négocier avec prudence pour se protéger face aux imprévus.

Mathieu DUBUFFET

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