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Alors que, chaque année, 374 000 logements sont venus s’ajouter au parc existant entre 2010 et 2015, le taux de logements vacants n’a fait que progresser pour atteindre les 8% Quelles sont les raisons de ce phénomène ?

Un parc de logements qui augmente plus vite que la population

En 2015, la France comptait 35,2 millions de logements avec une croissance annuelle moyenne de 1,1% entre 2010 et 2015, c’est-à-dire une croissance 2,2 fois plus rapide que la croissance de la population française. Cela représente 374 000 logements par an, un chiffre en hausse si l’on établit une comparaison avec le nombre de nouveaux logements dans les années 1990 (290 000 logements par an) et dans les années 2000 (364 000 logements par an).

Plus d’un nouveau logement sur trois a été construit pour répondre à la croissance démographique de la population. L’augmentation du nombre de résidences principales nécessaire pour loger l’ensemble des ménages (139 000 logements supplémentaires par an entre 2010 et 2015) s’explique par la hausse de la population, dans une moindre proportion, et, essentiellement, par la taille des ménages qui s’est réduite, passant de 2,27 personnes par logement en 2010 à 2,23 personnes par logement en 2015. Les séparations de couples, le nombre accru de familles monoparentales et l’allongement de l’espérance de vie ont fortement contribué à la hausse des besoins de logements.

Les résidences secondaires et les logements vacants en très nette progression

Le nombre de résidences secondaires, occupées pour les week-ends, les vacances ou même pour des motifs professionnels, augmente chaque année de 1,3% entre 2010 et 2015. Ce sont ainsi 3,3 millions de résidences secondaires qui parsèment la France, représentant presque 10% du total de logements. Cette évolution du nombre de résidences secondaires a été particulièrement perceptible dans les grands pôles urbains qui ont été responsables de 70% de la croissance du parc.

Le nombre de logements vacants a lui aussi augmenté en l’espace de cinq ans. On constate ainsi de plus en plus de logements en mauvais état, insalubres ou inadaptés à la demande du marché (problèmes de surface, de localisation ou de prix, par exemple). De nombreuses personnes âgées partent également en maison de retraite ou décèdent sans que leur logement soit mis en vente, ce qui augmente inéluctablement le taux de vacance.

La vacance des logements est globalement moins sensible dans les capitales régionales ou dans les zones où l’offre de logements est inférieure à la demande. Elle est, en revanche, élevée dans les villes-centres des grandes agglomérations, même si le nombre de logements vacants augmente moins vite que dans les autres aires urbaines.

Antoine LEBLOND

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