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L’inflation en France connaît une nette progression sur un an. Cela se traduit par une demande soutenue. Mais les ménages se retrouvent face à une augmentation des prix qui remet en cause la vitalité de leur pouvoir d’achat. Retour sur les effets de cette inflation sur différents facteurs.

L’inflation à 2,3% en juillet en France

La BCE de Mario Draghi peut crier victoire. L’éradication de la période de déflation était l’objectif affiché lors de la définition de la politique monétaire de la Banque Centrale. L’intention était de parvenir à une inflation de 2% en Europe via un processus de rachat de d’actifs nommé le Quantitative Easing, pour relancer la consommation et la croissance.

La France est pleinement concernée par le regain d’inflation. En effet, le pays se retrouve face à une évolution des prix de +2,3% en juillet 2018 sur un an. Les causes sont multiples, mais cette progression est en partie expliquée par la flambée du prix de l’or noir. Depuis un an, le cours du pétrole a connu une augmentation de 47%. Le facteur énergétique est ce qui impacte le plus ce recrudescent d’inflation, puisque l’inflation sous-jacente, qui comprend les biens de la consommation courante, s’est accrue plus moyennement.

L’inflation menace le pouvoir d’achat des ménages

Si l’inflation s’avère un bon facteur pour démontrer un développement de l’activité économique, en réalité les ménages en subissent les frais. Les conséquences sont nombreuses sur plusieurs éléments en rapport avec le budget des ménages. Cela se traduit par un pouvoir d’achat en berne, qui se confronte à une augmentation plus ou moins généralisée des prix sur la consommation.

Le facteur énergétique est ce qui pèse le plus sur le budget des consommateurs. En un an, on assiste à une flambée du prix du litre de carburant. Le sans plomb a augmenté de 15% pour atteindre 1,56€ au 31 août. Le gazole, reconnu comme étant plus abordable, n’échappe pas à cette hausse avec +22% sur un an pour un prix de 1,47€. Les déplacements pèsent de ce fait beaucoup dans la balance budgétaire des ménages, qui l’ont très certainement constaté lors de leur départ et leur retour de vacances.

Cependant, si la progression est moins importante, les produits de consommation de la vie courante sont tout de même concernés par l’inflation. Ainsi, les prix sur l’alimentation ont notamment augmenté, avec une hausse 6,4% sur les produits frais et un accroissement général de 1,9% sur l’ensemble des produits alimentaires.

La progression des salaires n’est donc pas suffisante pour compenser la perte liée à la hausse des prix. Début 2018, la hausse accordée était relativement généreuse, avec 2,5% en plus pour les cadres et 2,2% pour les non-cadres. Le pouvoir d’achat supplémentaire pour les ménages fut réel en comparaison de l’inflation de 2017, qui s’établissait à 1%.

L’inflation n’épargne pas les placements

Mais avec une inflation de +2,3% sur un an, le pouvoir d’achat est diminué et les Français se retrouvent à devoir être plus attentifs à leurs achats de consommation. Ce climat de crainte les pousse à renforcer leur vigilance et à s’orienter vers des solutions d’épargne. Mais les placements subissent aussi l’euphorie inflationniste, car leurs taux de rendements ne sont pas suffisamment élevés. Le livret A, placement préféré des Français, ne rémunère qu’à 0,75%. Cela signifie concrètement que les épargnants perdent de l’argent sur ce placement qui se rémunère en dessous de l’inflation. Constat identique pour le PEL (1%) mais encore le livret d’épargne populaire (1,25%). L’assurance-vie est probablement l’unique produit pouvant rémunérer au-delà de l’inflation mais seulement en diversifiant ses liquidités sur des unités de compte, qui s’avèrent plus risquées. En effet, les fonds euros, accès sur un risque plus limité, rémunéraient à 1,8% en moyenne en 2017. Un taux en sous la barre des 2,3% de la hausse des prix.

La pouvoir d’achat mis à mal par les mesures en faveur du déficit budgétaire

Pour finir, les perspectives annoncent un retour à une situation plus calme, même si la période inflationniste devrait perdurer mais dans une moindre mesure. Les spécialistes estiment que le cours du baril de pétrole devrait se stabiliser, ce qui allégerait la charge énergétique sur le budget des ménages.

La « mauvaise » inflation, provoquée par la fluctuation de l’indice de l’or noir, va donc probablement s’atténuer. Cependant, les nouvelles mesures de vigueur du budget 2019, dévoilées  par le gouvernement, annoncent un pouvoir d’achat en berne. Notamment pour les retraités qui sont encore la cible d’efforts financiers, après la hausse de la CSG l’année dernière.