Sujet hautement controversé, les ménages français devraient payer moins de frais bancaires en 2019.
Une diminution d’environ 1% en moyenne
Les frais prélevés par les professionnels de la banque vont régresser pour la première fois en 3 ans. C’est ce qui ressort d’une étude menée par un comparateur spécialisé dans les offres proposées par les banques. Les résultats estiment que les ménages vont payer 215,10 euros en moyenne de frais bancaire cette année contre 217,30 euros en 2018, soit une modeste diminution de 2,20 euros. Mais cela confirme malgré tout la promesse émise par les établissements de geler leurs lignes tarifaires.
Une réunion d’urgence avec les dirigeants des grands groupes du secteur avait en effet eu lieu à l’Élysée en décembre dernier afin de prendre des mesures concrètes suite aux mouvements sociaux disséminés dans le pays. Le président de la République avait alors obtenu un accord sur un gel des frais bancaires en 2019. La finalité de cette décision devrait se répercuter sur les ménages avec un gain de pouvoir d’achat évalué à 500 millions d’euros d’après les dires du gouvernement contre 1 milliard d’euros selon les calculs des banques.
Une baisse également en réponse à la concurrence
Au-delà de respecter cet engagement, certaines banques ont même décidé de réduire leur tarification. Déjà, elles ne sont plus que quelques-unes à continuer de facturer un accès pour la gestion des comptes sur internet. Plus précisément, 14 banques poursuivent cette politique tarifaire en 2019 sur les 151 analysées dans l’étude, ce qui représente 3% des acteurs. À titre de comparaison, ils étaient 11% à faire payer la banque à distance en 2018.
Plusieurs enseignes ont de plus pris la décision d’adoucir le prix de leurs packages, ces fameux packs personnalisables qui intègrent une voire plusieurs cartes bancaires en plus d’une multitude de services. Une bonne nouvelle pour les clients d’autant qu’ils représentent une charge annuelle plutôt conséquente de l’ordre de plusieurs dizaines d’euros. Une stabilisation des frais de tenue de compte est aussi à prévoir, bien que les banques digitales continuent majoritairement de ne pas en prélever.
Ainsi, si la pression économique exercée par la population explique en partie cette régression, la bousculade concurrentielle sur le marché a également sa part de responsabilité. En effet, les acteurs traditionnels ont assimilé le poids des banques en ligne qui a cassé le marché en matière de tarification. Leurs offres extrêmement agressives obligent les banques historiques à revoir leurs stratégiques commerciales pour aligner leurs prix et rester compétitives sur un marché reconnu comme étant volatile.