L’année 2017 a bien été l’année des records pour le marché immobilier avec 968 000 logements anciens vendus, soit une hausse de 15% sur un an. Porté par des taux d’emprunt au plus bas, le marché immobilier est resté très actif en 2017 et cette dynamique s’est poursuivie au premier semestre 2018. Cependant, 2019 pourrait s’annoncer moins favorable pour le secteur de l’immobilier.
Des taux qui devraient remontrer progressivement en 2019
Les taux ont été historiquement bas en 2017 et au premier semestre 2018, ce qui a permis à de nombreux ménages d’investir dans l’immobilier en réalisant de belles économies. Même si les taux de crédit se sont maintenus à un niveau très bas (1,46% en moyenne au mois de mai 2018), les demandes de prêts ont, elles, subi un certain ralentissement. Cela a donc accru la compétition entre les banques qui se sont livrées une concurrence féroce pour capter les nouveaux emprunteurs et faire le plein de nouveaux clients, intensifiant ainsi la baisse des taux déjà amorcée. Elles n’ont pas hésité à faire baisser de façon substantielle leurs taux de prêts immobiliers, qu’il s’agisse de prêts à « court-terme » (10 et 15 ans) ou de prêts à long-terme (20, 25, 30 et même 35 ans pour certains organismes).
Ces taux dépendent essentiellement du taux des obligations d’Etat à dix ans, qui était resté très bas en 2017, autour de 0,81%, et devrait progressivement remonter en 2019, passant de 1,15% fin 2018 à 1,55% fin 2019. Cette hausse du taux OAT devrait, mécaniquement, avoir un impact sur les taux d’intérêts qui seront pratiqués en 2019 par l’ensemble des établissements bancaires nationaux. Cependant, il ne sera pas entièrement répercuté par les banques sur leurs taux de crédit car la concurrence entre elles restera soutenue.
Des prix immobiliers qui devraient continuer leur flambée
Un tassement du marché immobilier est à prévoir en 2019, en raison de la hausse des taux à venir mais aussi du coût de l’immobilier, en augmentation constante depuis plusieurs mois maintenant. Le prix des logements anciens progresse petit à petit, dans les grandes villes principalement, ce qui limite les effets d’aubaine engendrés par les faibles taux de crédit pratiqués actuellement. La baisse des ventes immobilières dans l’ancien devrait être d’environ -6% en 2018.
Avec un pouvoir d’achat en baisse, les potentiels acquéreurs risquent de se montrer plus fébriles. Une augmentation des taux de crédit couplée à une augmentation des prix de l’immobilier devrait inévitablement réduire la surface achetable, qui est déjà passée de 95m² en moyenne au premier trimestre 2017 à 92m² au dernier trimestre 2017.
Partant de ce constat, les ménages souhaitant investir dans l’immobilier ont tout intérêt à emprunter avant la fin de l’année 2018 afin de profiter des taux de crédit avantageux.