Le marché du crédit caractérisé par des taux d’intérêts historiquement bas et par la volonté des banques à octroyer des prêts, encourage les Français à emprunter pour concrétiser leur projet ou pour ceux qui détiennent encore des encours, à les regrouper en un seul.
Regroupement de crédits immobiliers : un financement à part entière
Contrairement aux prévisions, les taux d’intérêts des crédits immobiliers ont connu une baisse régulière et interrompue en 2014. Ils ont atteint des niveaux planchers jamais observé depuis la fin des années 1940.
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, à ce jour, le taux moyen d’un crédit immobilier s’établit à 2,38 % toute durée de remboursement confondue (hors assurances obligatoires et des potentielles garanties).
Avec de telles conditions de financement, il est donc naturel que les emprunteurs soient attirés par les offres de regroupement de crédits immobiliers.
L’année dernière, cette opération bancaire a ainsi concerné 17 % des transactions immobilières contre 17,2 % en 2013 selon les données de l’Observatoire Crédit Logement.
Par ailleurs, il reste complexe d’établir des statistiques précises et claires entre les emprunteurs qui optent pour le regroupement de crédit immobilier et ceux qui procèdent simplement à un remboursement anticipé pour diverses raisons (rentrée d’argent, vente de bien, successions…).
Regroupement de crédit : quelle part de marché pour 2015
Malgré la différence et la contradiction entre les différentes études statistiques, tous les acteurs du marché du crédit sont unanimes quant à l’importance de plus en plus grandissante des opérations de regroupement de crédit (immobilier, consommation).
En 2013 ainsi qu’en 2014, les 17 % des transactions immobilières que représente le regroupement de crédits immobiliers n’ont jamais été observés depuis l’apparition des offres de rachat de crédit.
La baisse des taux ne semble pas être la seule explication puisque le différentiel de taux entre 1995 et 2005 était nettement plus important, sans que la tendance du regroupement de crédit ait pris une telle ampleur.
Ainsi, la raison de la frénésie autour de cette opération bancaire semble plutôt liée au changement fondamental de comportement financier des Français qui boudent de plus en plus le crédit.
Selon la dernière publication de la fédération bancaire Français (FBF), fin 2014, le taux de ménages détenant au moins un crédit (immobilier, consommation) était le plus bas depuis 25 ans.
De ce fait, tous ces facteurs semblent favorables au regroupement de crédit et l’appeler à se maintenir durablement même si les taux d’intérêts pourraient repartir à la hausse.
De plus, l’insuffisance des nouvelles souscriptions de prêt pourrait obliger les banques à miser sur les offres de regroupement de crédit. Ainsi, tout semble indiquer que la demande de rachat de crédit va au moins conserver la cadence actuelle.