L’année dernière, près d’un financement immobilier sur cinq était en réalité une opération de rachat de crédits. Depuis le début de l’année, cette opération bancaire est devenue l’un des principaux produits financiers des grands groupes. Cependant, quelles sont les raisons de ce succès ?
Tous les facteurs favorisent le rachat de crédit immobilier
Si le rachat de crédit bat régulièrement des records, ce n’est pas le fruit du hasard. Toutes les conditions semblent favorables à cette opération bancaire.
Conscients de la concurrence rude que se livrent les banques et les établissements bancaires sur les barèmes des taux, les tenants de crédits immobiliers souhaitent en profiter pour réduire leurs mensualités.
Depuis plusieurs mois, les prêteurs adoptent des politiques commerciales très agressives pour faire face à la concurrence et surtout pour améliorer leurs parts de marché.
Quant aux taux d’intérêt des financements à l’habitat, ils ont une tendance baissière depuis près de 2 ans, attirant ainsi les détenteurs des prêts immobiliers anciens à la recherche de conditions compétitives.
De plus, la politique monétaire de la banque centrale Européenne encourage les banques à prêter de l’argent et donc à proposer d’autres produits financiers comme le regroupement de prêts.
Autre facteur en faveur de cette opération, il s’agit du changement de comportement des emprunteurs qui n’hésitent plus à changer de banque pour obtenir de meilleures conditions de financement.
Des emprunteurs de plus en plus calculateurs
Les Français ne comparent pas uniquement les offres d’électricité, de gaz ou de forfait téléphonique, ils comparent aussi les conditions de prêts et n’hésitent plus à opter pour une offre plus attractive quitte à changer de banque.
La comparaison des offres de financements a même pris une ampleur très particulière ces dernières années mettant en avant les opportunités de rachat de prêts.
En fait, même si la part des rachats de crédits dans la transaction totale de financement est inédite depuis 25 ans, les gains financiers que peuvent espérer les emprunteurs paraissent plutôt modérés.
Selon l’Observatoire crédit logement/CSA, la différence entre le taux moyen des prêts en cours et celui pratiqué sur le marché pour un nouveau projet est bien inférieure par rapport à la période 1995-2005.
Pourtant, cette donne n’a donné une telle frénésie autour du regroupement de prêts sur la période de 1995 à 2015. Cependant, pour comprendre le succès de cette opération, il faut prendre en compte deux principaux facteurs.
D’une part, les intermédiaires bancaires qui incitent très largement les emprunteurs à faire racheter leurs encours. De l’autre, le changement de comportement des emprunteurs qui comparent régulièrement les différentes offres de financement à la recherche de meilleurs taux.