Selon les données publiées par Eurostat, l’inflation en zone euro a reculé en février à 0,7 % sur un an, retrouvant ainsi son plus bas niveau depuis novembre 2013. Quels seraient les impacts de cette hausse de prix en France ?
Hausse des prix en zone Euro : quelles conséquences en France ?
Dans la zone Euro, l’inflation (hausse durable des prix) a ralenti à 0,7 % en février contre 0,8 % en janvier selon les chiffres publiés par l’institut Européenne de statistique « Eurostat » qui avait dans un premier temps opté pour une stabilisation à 0,8 %.
Ce niveau est le plus bas atteint depuis novembre, ce qui avait déclenché la dernière baisse des taux de la banque centrale Européenne. Rappelons qu’auparavant, elle n’était pas descendue aussi bas depuis fin 2009, c’est-à-dire, au moment fort de la crise.
La première conséquence de cette hausse des prix est la mise en place d’une politique de déflation par la BCE dans la zone Euro et notamment en France.
Contrairement à l’inflation, la déflation est un phénomène caractérisé par une spirale à la baisse des investissements (nationaux et internationaux), de la consommation, des prix des biens et services, de la production, des salaires et de l’emploi.
Dans la conjoncture socioéconomique actuelle, marquée par la hausse constante du chômage et par la baisse du pouvoir d’achat, une politique déflationniste pourrait avoir des conséquences importantes sur les Français de toute catégorie sociale confondue.
Et nos crédits dans tout ça ?
Le niveau de l’inflation de février est une nouvelle inquiétante et inconfortable pour la banque centrale Européenne. Explication.
La BCE par la voix de son président Mario Draghi, a répété plusieurs fois qu’il n y a pas de risque de déflation dans la zone Euro et que son principal taux directeur continuerait à rester bas pour soutenir le secteur du crédit en crise et pour favoriser la croissance.
La BCE qui a pour mission de maintenir l’inflation à un niveau raisonnable sans pour autant dépasser les 2 %, a aussi exprimé son inquiétude sur les impacts du niveau des changes sur l’inflation.
Or, aujourd’hui, la monnaie unique Européenne est à 1,39 dollars, ce niveau très important intensifie la pression sur la BCE à agir estiment certains analystes.
Dans ce contexte tout laisse à croire que l’institution de Francfort pourrait baisser son principal taux directeur en cas de politique déflationniste pour optimiser la liquidité sur le marché de crédit.
L’impact de l’inflation dans la zone Euro sur nos crédits va donc dépendre de la politique envisagée par la banque centrale Européenne.
En novembre 2013, quand l’inflation était descendue à 0,7 %, la BCE avait immédiatement répliqué en abaissant son principal taux directeur à 0,25%. Aujourd’hui va-t-elle appliquer la même mesure ? A suivre.