En appliquant strictement sa formule de calcul, le livret A devrait voir sa rémunération passer de 1,25 à 1 % au premier février 2014.
Taux du livret A : les autorités vont-t-elles appliquer strictement la formule de calcul ?
Après une baisse en juillet 2013, la rémunération du placement préféré des Français devrait passer de 1,25 % à 1 % (voire 0,75 %).
Cette tendance est le reflet du taux d’inflation observé en France ces derniers mois qui ne dépassait pas les 0,7 % (hors tabac).
Selon la formule de calcul en vigueur, le rendement du livret A doit être déterminé soit en fonction du taux moyen des prêts interbancaires et l’inflation, soit en se basant uniquement sur le niveau de l’inflation. L’objectif est de prendre la méthode qui offre la meilleure rémunération.
Depuis plusieurs mois, les taux des prêts interbancaires sont à leurs plus bas historiques, le calcul du rendement du livret A est donc directement basé sur le seul taux de l’inflation majoré d’un quart de point.
Dans le contexte actuel, la rémunération du livret A est devenue très sensible pour les épargnants Français, déjà en août 2013, elle a été ramenée de 1,75 à 1,25 %.
Appliquer à la lettre la formule de calcul du livret A serait un signal désastreux pour les épargnants mais, aussi pour les organismes prêteurs.
En août dernier, l’application stricte de la formule du calcul de l’épargne préféré des Français aurait déjà aboutie à un taux de 1 % mais, compte-tenu de la baisse de la décollecte, le gouvernement avait décidé de le faire baisser de 1,75 % à 1,25 %.
Dans tous les cas, le gouvernement et la banque de France devraient réexaminer ce qui serait plus avantageux pour les épargnants Français dans les jours à venir.
Livret A : une décollecte toujours en baisse
Selon les derniers chiffres de la caisse des dépôts, les retraits sur les livrets A ont été largement supérieurs aux dépôts pour le troisième mois consécutifs. La décollecte est estimée à environ 790 millions d’euros.
Après un très bon début d’année 2013, la baisse de la décollecte a commencé en été, particulièrement après la diminution du taux.
Par ailleurs une autre tendance explique cette décollecte, les épargnants Français ont beaucoup puisé dans leurs livrets A pour faire face aux dépenses imprévues et pour maintenir leur niveau de vie.
Dans la conjoncture socioéconomique actuelle, nul n’ignore la nécessité d’un plan d’épargne. Au lieu d’utiliser ses épargnes durement économisés à chaque coup dur, la meilleure solution est de minimiser ses charges et de les réadapter à sa nouvelle situation sociale, professionnelle ou financière.