Le gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, a de nouveau recommandé une baisse du taux du livret A afin de favoriser le financement de la construction de nouveaux logements.
Taux du livret A : une baisse inévitable ?
Fixé actuellement à 1,25 %, le taux du livret A doit être révisé le premier août prochain, son calcul est principalement en fonction du niveau de l’inflation (hors tabac) du mois de juin.
Avec la tendance actuelle des prix à la consommation, le taux de rémunération du livret A devrait passer de 1,25 % à 1 % ou à 0,75 %.
C’est d’ailleurs, ce que plaide Christian Noyer, le gouverneur de la banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la banque centrale Européenne (BCE).
En fait, une baisse du taux de rémunération du livret A serait logique au regard des mesures de relance prises par la banque centrale Européenne notamment la baisse de son principal taux directeur à 0,15 %.
Certes, ces mesures sont en train de relancer le marché du crédit avec des taux d’intérêt historiquement bas, mais il faut que les taux de rémunération des principaux comptes d’épargne suivent cette évolution à la baisse.
Au final, c’est le gouvernement qui décide
Le calcul du taux de rémunération du livret A est complexe et souvent sa formule n’est pas appliquée à la lettre. En fait, lorsque le taux de l’inflation du mois de juin sera publié, le gouverneur de la banque de France aura à se prononcer sur le niveau du futur taux du livret A.
Il peut décider d’appliquer à la lettre la formule de calcul, cette formule prend en compte l’inflation de juin majorée de 0,25 point pour déterminer le futur taux de rémunération.
Par contre, s’il décide de ne pas appliquer cette formule, la décision finale reviendra au gouvernement.
Rappelons qu’en janvier 2014, si la formule de calcul avait été appliquée à la lettre, le taux du livret A serait de 0,75 %. Pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, Christian Noyer avait opté pour 1 %. Finalement, le gouvernement avait décidé de le maintenir à 1,25 %.
Par ailleurs, les recommandations de M. Noyer étaient justifiées du fait qu’une baisse du taux du livret A aurait favorisé la construction des logements sociaux puisqu’une grande partie des financements de ces logements provient de la collecte des dépôts du livret A.