La banque centrale Européenne (BCE), lance ce jeudi 18 septembre 2014 une vague de prêts à taux quasi nul aux établissements prêteurs Européens jusqu’en 2016 pour financer l’économie.
Economie : des prêts géants pour les banques Européennes
Pour assurer le bon fonctionnement de l’économie Européenne et du secteur bancaire, la banque centrale Européenne (BCE) va accorder des « mégas » crédits très avantageux aux banques et aux établissements financiers Européens.
Avec ce nouveau dispositif, la BCE veut inciter les banques à augmenter le volume des prêts qu’elles accordent aux entreprises et aux ménages. L’objectif est de contribuer à redynamiser l’économie de la zone Euro, en berne depuis plusieurs années.
Cette opération d’injection massive de liquidés baptisée TLTRO (Targeted Long-Term Refinancing Operations) se déroule en deux phases.
D’’abord, les banques vont pouvoir emprunter jusqu’à 400 milliards d’euros, pendant deux adjudications, en septembre puis en décembre 2014.
Ensuite, elles pourraient porter le total des fonds empruntés à plus de 800 milliards d’euros de mars 2015 à juin 2016.
TLTRO : quelles conséquences sur l’économie ?
Avec les TLTRO dont l’échéance est fixée à septembre 2018, le nouveau dispositif de la BCE s’annonce très bon marché puisque, son coût sera déterminé en fonction du principal taux directeur de la BCE qui est actuellement à son plus bas historique (0,05 %).
Il faut savoir que la BCE n’est pas à son coup d’essai pour des prêts géants de long terme. Elle avait mis en place entre fin 2011 et début 2012 d’autres « mégas » prêts, mais le résultat avait été décevant.
Certes, ces prêts avaient permis d’aider les établissements prêteurs dans un marché marqué par l’incertitude où les banques étaient réticentes à se prêter entre elles, mais les entreprises et les ménages n’ont pas ou très peu vu la couleur de ce fond.
Cette fois, la BCE a imposé ses conditions. Ces nouveaux crédits très avantageux seront assujettis à la condition que les banques qui en bénéficieront, prêtent à l’économie réelle.
Celles qui ne respecteront pas ces conditions devront rembourser les fonds empruntés avec une pénalité dès octobre 2016.
Incertitude sur la demande
Selon le gouvernement, les principales banques Françaises se sont engagées à participer à ce programme.
De ce fait, les autorités veulent mettre les banques et les établissements de crédit sous pression et de les amener à octroyer davantage de crédits.
Depuis juin, certaines banques Françaises telles que la BNP Paribas, la société générale ou encore le groupe BPCE ont fait part de leurs intérêts pour le nouveau dispositif de la BCE.
En revanche, les montants sollicités pourraient être relativement faibles, en moyenne une dizaine de milliards d’euros puisque la demande de financement pourrait ne pas être au rendez-vous.