Selon la banque de France, l’accès au crédit des PME (petites et moyennes entreprises) et des TPE (très petites entreprises) s’est considérablement amélioré au 3ème trimestre, mais la demande reste faible.
Crédit aux entreprises : des conditions favorables pour les PME
Selon l’enquête trimestrielle réalisée par la Banque de France auprès de 3 500 PME et 400 ETI (entreprise de taille intermédiaire), 70 % des PME ont obtenu les financements sollicités pour leur crédit de trésorerie au 3ème trimestre contre 57 % le trimestre précédent.
Selon la même enquête, la proportion monte à 92 % pour le crédit d’investissement. Mais, en revanche, la demande de prêt des PME reste très faible notamment pour les crédits de trésorerie.
Dans le détail, seuls 7 % des PME ont demandé un crédit de trésorerie de juillet à septembre tandis que 20 % ont souhaité un crédit d’investissement.
Par ailleurs, pour les ETI, la demande de nouveaux prêts est en progression, tant pour le crédit de trésorerie que pour le crédit d’investissement. Selon la Banque de France, le taux d’obtention de ces prêts reste également élevé.
Du côté des TPE, l’accès aux crédits de trésorerie reste largement en dessous de celui des PME. Quant au taux d’obtention, il s’améliore, mais reste aussi inférieur par rapport à celui des PME.
Crédit aux PME : comment expliquer la tendance actuelle ?
En général, lorsque l’économie tourne au ralenti, l’activité se contracte et les établissements de crédit prêtent moins, surtout aux professionnels.
Actuellement, c’est le contraire qui se passe, malgré l’incertitude sur la croissance et l’économie Française, les encours des crédits accordés aux entreprises ont augmenté de plus de 2 % à fin août.
La tendance est plus marquée chez les artisans et les entrepreneurs individuels qui sont pourtant plus fragilisés par la conjoncture économique actuelle.
Malgré une baisse de leur chiffre d’affaires en 2013 (-0,4 %) et une demande de nouveaux crédits jugée très faible, l’encours des crédits aux TPE s’élève désormais à 230 milliards d’euros. Soit une hausse de 2,4 % par rapport à 2013 selon la Banque de France.
La principale explication de la tendance actuelle est la suivante : face aux statistiques de plus en plus optimistes, les entrepreneurs favorisent le financement des nouvelles machines ou le renouvellement de leurs stocks, plus que de réels projets de développement ou d’expansion.
Face à ce choix, les établissements de crédit et les banques semblent au rendez-vous. De plus, les entrepreneurs n’hésitent plus à se tourner vers les marchés pour se financer.
Autre élément en faveur des crédits aux PME : les prêteurs s’appuient désormais sur des outils de cotation de la Banque de France qui permettent d’évaluer plus finement le niveau de risque des entreprises.