Depuis quelques mois, la banque de France ne cesse de mettre en garde les banques et les établissements de crédit sur le risque qu’ils prennent à ne pas proposer des taux variables dans le cadre d’un prêt ou d’un regroupement de prêts. Ces mises en garde pourraient influencer le marché du crédit dans un futur proche, d’où l’importance de profiter des conditions actuelles de prêt.
Le marché du crédit pourrait être bouleversé en 2015
Sous les 1 %,le taux de l’obligation assimilable du trésor (OAT 10 ans) chute encore et encore, entrainant dans sa baisse ceux des crédits à l’habitat, mais aussi des prêts à la consommation. Ainsi, force est de constater que le coût du crédit n’a jamais été aussi attractif.
Les investisseurs locatifs, les propriétaires en quête d’une résidence secondaire ou encore les locataires qui sont prêts à faire le grand saut de l’achat immobilier se frottent les mains grâce aux conditions exceptionnelles de crédit. Elles sont caractérisées par la baisse continue et historique des taux d’intérêts et l’assouplissement des critères d’octroi des prêts.
Ceux qui ont déjà un ou plusieurs crédits sur le dos avec plusieurs années de remboursement profitent aussi de cette embellie sur le marché du crédit en optant pour le regroupement de crédit qui est en forte croissance depuis plusieurs mois.
Aujourd’hui où la plupart des projets peuvent obtenir un financement sur 20 ans à un taux d’intérêts fixe de moins de 2,50 %, il serait intéressant de solliciter rapidement un financement dans ces conditions puisque tout laisse à penser que le marché du crédit pourrait être bouleversé dans un futur pas si lointain.
En France, plus de 90 % des nouveaux financements (regroupement de crédits, achat immobilier), sont souscrits à taux fixe, ce dernier est dans le viseur du comité de Bâle et de la banque de France qui lancent régulièrement des mises en garde aux établissements prêteurs Français.
Quel sont les véritables risques du taux fixe pour les prêteurs ?
Depuis plusieurs mois, la banque de France et le comité de régulation financière « Bâle » affichent régulièrement leurs oppositions pour les crédits « immobiliers » à taux fixe. Ils considèrent que ce type de taux est une bombe à retardement.
Pourtant, à y regarder de près, le risque qu’encouraient les prêteurs en cas de hausse des taux est évident.
En fait, pour accorder les crédits « immobiliers » ou financer un regroupement de crédit immobilier, les banques et les établissements prêteurs utilisent principalement les dépôts et épargnes de leurs clients et des emprunts obligatoires à des taux bien plus inférieurs.
Le problème est que lorsqu’ils accordent un financement à taux fixe de 2,50 % sur 20 ans, ils percevront 2,50 % de rémunération sur toute la période de remboursement, or les emprunts obligatoires qu’ils sollicitent pour se financer ont une durée relativement courte (entre 5 ans et 10 ans).
La principale question que se posent le comité de Bâle et la banque de France est de savoir ce qui se passera si les taux d’intérêts augmentent à 4 % ou plus ?
Dans l’état actuel des choses si les taux explosent à 4 %, les prêteurs seront contraints de solliciter de nouveaux emprunts obligatoires d’au moins 4 % et pendant ce temps, les remboursements des crédits accordés se feront toujours à 2,5 % et le bénéfice des prêteurs seront négatifs. Ce qui pourrait réellement bouleverser le marché du crédit.