Les établissements financiers Français ont passé haut la main le gigantesque examen auquel ont été soumises les 130 plus grandes banques de la zone euro. Ce très bon résultat va-t-il relancer la distribution de crédits aux particuliers et aux professionnels ?
La BCE assurée sur la qualité des actifs Français
En lançant une grande évaluation sur la santé financière des grands groupes bancaires de la zone euro, la banque centrale Européenne (BCE) a voulu s’assurer de la qualité des actifs des banques Européennes.
A travers ces stress tests, l’institution de Francfort a voulu rassurer les investisseurs sur la capacité des banques de la zone euro à tenir le choc face à une situation économique désastreuse.
Pour la France, la mission est accomplie, l’ensemble des banques Françaises testées ont passé les tests de résistance avec succès. A la fin de 2013, leur ratio cumulé de fonds propres dépassais les 11 %, ce qui est supérieur au minimum exigé par la banque centrale Européenne, soit 8 %.
De plus, même en cas de forte dégradation de la conjoncture économique (chômage, récession, crises sociales…) le ratio des banques Françaises ne tomberait pas en dessous de 9 % à la fin de 2016, alors que le minimum souhaité à cette date par la BCE est de 5,5 %.
Autrement dit, même si on ne retient que le scénario désastreux, les établissements Français affichent une solidité et une solvabilité plutôt satisfaisantes, ce qui doit logiquement rassurer les potentiels investisseurs.
Davantage de crédits pour les particuliers et professionnels ?
Certes, le bon résultat des banques Françaises est un facteur positif pour le marché du crédit et un signe de confiance pour les investisseurs, mais cela va-t-il pour autant relancer la distribution de crédit ? Pour le moment, rien n’est moins sûr. Voici les raisons.
D’abord, parce que certains établissements prêteurs peuvent opter pour la sécurité en gardant un niveau élevé de liquidité pour pouvoir faire face à une situation difficile imprévue (motif de précaution).
Ensuite, parce qu’en ce moment, le problème n’est pas celui de l’offre, mais plutôt de la demande de crédit qui est très faible dans toute la zone euro et la France n’est pas épargnée par cette tendance.
Dans le contexte actuel, les professionnels commencent à reconstituer leurs marges et il faudra patienter avant que l’investissement reprenne.
Pour les ménages, dans un contexte de déflation, ils ont tendance à anticiper la baisse des prix et ils reportent leurs achats.
En clair, les banques et les établissements de crédits auront beau ouvrir les robinets du crédit en assouplissant leurs critères d’octroi ou en baissant les taux d’intérêts, cela n’aura pas d’impact si les emprunteurs (particuliers et professionnels) restent attentistes.